Recherche dans des régions en crise

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Dans les zones de conflit ou sujettes aux catastrophes naturelles, la recherche présente des risques accrus. Le FNS évalue donc les analyses de risques jointes au plan de recherche et propose des sources où s’informer.

Certains projets de recherche peuvent comporter des dangers et des risques accrus, par exemple lorsqu’ils impliquent des séjours dans des zones de conflit ou de crise où la sécurité des participant∙es ne peut être garantie. Il en va de même lors de projets dans des régions particulièrement exposées aux catastrophes naturelles. Dans ces cas, il peut y avoir incompatibilité entre les intérêts en jeu, à savoir celui des requérant∙es à pouvoir mener leurs travaux et celui du FNS à protéger la sécurité et la vie de toutes les parties prenantes.

Évaluation sous l’angle des risques

Dans le cadre de l’évaluation scientifique d’une requête, le FNS examine aussi la faisabilité du projet ainsi que les éventuelles analyses de risque du plan de recherche. Dans ces analyses, les requérant∙es peuvent exposer plusieurs options, par exemple comment mener la recherche sans se rendre dans des pays à haut risque sécuritaire ou comment la réaliser intégralement depuis un autre pays.

Le FNS peut si nécessaire demander des informations supplémentaires aux chercheuses et aux chercheurs. Suivant la gravité du risque, l’impératif de protéger les personnes et leur vie peut primer l’intérêt du projet de recherche. Le FNS peut alors décider de ne pas entrer en matière sur la demande de subside.

Sécurité personnelle

Lors de projets prévoyant un séjour dans des régions où le FNS estime que le risque sécuritaire est peu élevé ou limité à une zone donnée, les chercheuses et les chercheurs répondent de leur propre sécurité et sont coresponsables de celle de toutes les autres parties prenantes. Le FNS peut assortir l’octroi du subside de conditions, mais n’est pas tenu de suivre ni d’apprécier par la suite l’évolution de la sécurité dans les pays et régions concernés. Si la situation se dégrade, les chercheuses et les chercheurs doivent immédiatement en informer le FNS. Il pourra alors les soutenir dans les limites de ses compétences, par exemple en approuvant un changement du lieu de recherche à l’étranger.

Sources d’information

Les chercheuses et les chercheurs peuvent documenter leur évaluation des risques dans le plan de recherche. Les principales sources d’information en la matière sont les suivantes : les « Guidelines to conflict sensitive research » de l’Académie suisse des sciences naturelles (SCNAT) s’adressant aux personnes menant des travaux de recherche dans des environnements marqués par des conflits, les Conseils pour les voyages du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), qui informent sur les risques potentiels et formulent des recommandations, l’application Travel Admin du DFAE, qui offre un soutien tant lors de la préparation du voyage que pendant le séjour à l’étranger, ainsi que les renseignements fournis par les autorités locales compétentes pour évaluer les risques de sécurité. La formation en ligne BSAFE des Nations Unies sensibilise quant à elle les voyageuses et les voyageurs sur les standards de sécurité de l’ONU : elle livre de précieuses informations pour la préparation d’un voyage à l’étranger et la gestion des risques sur place lors de catastrophes naturelles, de conflits, de maladies, etc.

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