SNSF Swiss Postdoctoral Fellowships 2022 : 90 projets approuvés
Le FNS accorde des subsides dans le cadre de la mesure transitoire « SNSF Swiss Postdoctoral Fellowships 2022 » pour un total de 22,1 millions de francs.
Sur 503 requêtes évaluées dans le cadre des SNSF Swiss Postdoctoral Fellowships 2022, le FNS a décidé d’en soutenir 90. Une enveloppe de 22,1 millions de francs leur sera allouée pour une période moyenne de 2 ans.
En raison du statut de pays tiers non associé de la Suisse dans Horizon Europe, le FNS a lancé, sur mandat de la Confédération, la mesure transitoire « SNSF Swiss Postdoctoral Fellowships 2022 ». Cet appel s’adressait aux jeunes chercheuses et chercheurs qui voulaient postuler pour une bourse postdoctorale Marie Skłodowska-Curie (MSCA PF) et qui souhaitaient obtenir un poste dans un établissement de recherche à but non lucratif en Suisse pendant 12 à 24 mois.
Taux de réussite légèrement supérieur chez les femmes
Avec 20,6%, le taux de réussite des femmes est légèrement supérieur à celui des hommes (16,1%). Sur les 90 projets approuvés, 41 seront menés par des chercheuses, soit 46%.
Dans chaque domaine de recherche, des expert∙es suisses et majoritairement internationaux ont été chargés d’évaluer les projets soumis. En mathématiques, sciences naturelles et ingénierie, 37 projets sont soutenus. Dans les sciences de la vie, 31 projets ont également été retenus. Et en sciences humaines et sociales, domaine qui a reçu moins de requêtes, 22 projets vont bénéficier d’un subside.
Les chercheuses et chercheurs des universités récoltent près de 62,2% des fonds. 33,3% sont attribués au domaine des EPF et 4,5% à d’autres institutions.
Exemples de projets soutenus
Sciences humaines et sociales
Daryna Abbakumova (Institut de hautes études internationales et du développement, IHEID) concentrera ses recherches sur les questions liées à l’application des normes du droit international humanitaire aux cyber-attaques dans les situations de conflit armé international. Ce sujet constitue un défi pour le droit international en raison de l’absence de réglementation juridique claire au niveau de la législation internationale. Les travaux porteront sur les attaques informatiques utilisées comme armes de guerre lors de l’invasion de l’Ukraine par la Fédération de Russie, et sur les questions liées à l’application du droit de la neutralité aux opérations cybernétiques. Ce projet abordera également les cyber-attaques sous l’angle des crimes de guerre dans le cadre d’un conflit armé international.
Sciences de la vie
L’étude de Fengzheng Gao (ETH Zurich) vise à déterminer si et comment les microalgues peuvent être utilisées pour contrer les carences en fer dans notre alimentation. Plus de deux milliards de personnes dans le monde souffrent de telles carences et plus de la moitié d’entre elles développent une anémie. La meilleure stratégie de traitement reste l’apport de fer par l’alimentation. Cependant, les aliments riches en fer, tels que la viande rouge ou le poisson, sont chers et inaccessibles pour de nombreuses personnes, en particulier dans les pays à faible revenu. Dans le cas des aliments d’origine végétale, l’absorption du fer n’est généralement pas élevée en raison de la faible teneur en fer biodisponible et de la présence fréquente d’inhibiteurs de son absorption. Il est donc nécessaire de disposer de sources plus durables et plus accessibles de fer hautement biodisponible. Les microalgues sont de petits micro-organismes à croissance rapide qui en contiennent de grandes quantités. Fengzheng Gao étudiera diverses espèces de microalgues et évaluera leur potentiel en tant que nouvelle source de fer alimentaire pour remédier à l’anémie ferriprive.
Mathématiques, sciences naturelles et ingénierie
Le projet de Sofia Botti (Università della Svizzera italiana) est conçu pour apporter des contributions innovantes en mathématiques, avec des implications en médecine informatique régénérative et cardiaque. Plus précisément, Sofia Botti vise à développer un modèle informatique pour la simulation de tissus cardiaques fabriqués à partir de cardiomyocytes dérivés de cellules souches pluripotentes humaines induites (hiPSC-CM). Ce modèle peut être utilisé pour représenter virtuellement les tissus spécifiques d’une personne afin de simuler différentes stratégies de traitement, fournissant ainsi une aide aux décisions médicales en temps réel. Les avantages d’un tel simulateur capable de modéliser les pathologies de chaque patient·e vont dans le sens d’une médecine personnalisée, car cela réduit les coûts et le temps consacrés aux tests complexes en laboratoire.