Programme Solution-oriented Research for Development : financement de huit projets

© r4d | Enrico Celio

Dans le cadre de la deuxième mise au concours du programme SOR4D, huit projets de recherche transdisciplinaires ont été sélectionnés pour un montant total de 7,5 millions de francs.

A la suite du deuxième appel à projets du programme Solution-oriented research for development (SOR4D), le FNS a choisi huit projets pour les financer à hauteur de 7,5 millions de francs. Le processus de sélection a eu lieu en deux étapes, reposant sur les recommandations d’un panel international et transdisciplinaire ainsi que d’expert·es externes internationaux. Lors de la première phase du processus, 21 propositions parmi 95 esquisses de projet avaient été retenues et leurs auteur·es invités à soumettre des requêtes complètes.

Un large éventail de disciplines

Les projets SOR4D peuvent couvrir tous les thèmes, la seule condition étant qu’ils doivent directement contribuer à remplir les objectifs de développement durable. Les projets retenus couvrent ainsi un large éventail de disciplines, du droit à la sociologie, en passant par l’économie d’entreprise, les sciences forestières et agricoles, les sciences politiques et les sciences de l’environnement.

L’un des projets est le fruit d’une collaboration entre des chercheurs·euses et des acteurs·trices du développement de Madagascar et de Suisse. Son objet d’étude : comment concevoir des interventions de restauration forestière qui bénéficient à la fois à la conservation de la biodiversité et au développement durable. Les forêts entretiennent la biodiversité, régulent le climat et fournissent de multiples contributions de la nature aux populations, ce qui rend leur pérennité essentielle pour le développement durable. Ce projet transdisciplinaire se déroule à Madagascar, qui a perdu 44 % de son couvert forestier au cours des 70 dernières années. En examinant l’efficacité de la restauration à travers des interventions existantes dans le pays, le projet évalue comment de multiples groupes en profitent, y compris les femmes, et comment les bénéfices et les coûts sont équitablement partagés.

Le projet s’intéresse également à la demande de restauration et, sur la base des résultats, lancera trois nouveaux projets dans le domaine, avec la possibilité d’une mise à l’échelle au niveau national.

Un autre projet vise à promouvoir le secteur de l’élimination du dioxyde de carbone dans le cadre d’un partenariat entre la Suisse et le Kenya. Ce secteur offre à la fois la possibilité de créer des emplois et de parvenir à des émissions nettes nulles. En s’y engageant rapidement et résolument, l’Afrique subsaharienne pourrait avoir la possibilité de s’emparer d’une part importante de ce marché en pleine expansion. Le projet vise à accélérer l’écosystème des start-ups spécialistes de l’élimination du carbone dans ces pays en identifiant les technologies présentant les avantages socio-économiques les plus importants, en évaluant leur capacité à les mettre en œuvre et en gérant un accélérateur de start-ups. Le projet vise à faire de l’élimination du dioxyde de carbone un élément clé du développement durable, de la création d’emplois et de la réduction de la pauvreté en Afrique subsaharienne.

Recherche transdisciplinaire et développement durable

Le programme SOR4D est un instrument d’encouragement établi conjointement par la Direction du développement et de la coopération (DDC) et le FNS. Il encourage de nouvelles méthodes et des dynamiques innovantes de recherche transdisciplinaire entre chercheurs·euses et acteurs·trices du développement. Il vise ainsi à proposer des solutions, à promouvoir des innovations et à enrichir les connaissances afin de favoriser le développement durable et faire reculer la pauvreté dans les pays les moins avancés, à faible revenu et à revenu intermédiaire. « Les objectifs poursuivis par le programme ne peuvent être atteints par une seule organisation », relève Pierre Willa, chef du secteur Recherche thématique au FNS. « Sa force repose sur les capacités complémentaires de la DDC et du FNS. Le soutien à ce type de programme est donc particulièrement important. »

En plus de promouvoir la coopération entre des chercheuses et chercheurs basés en Suisse et dans les pays en voie de développement, le programme SOR4D permet au monde de la recherche de travailler main dans la main avec des spécialistes, des responsables politiques et des personnes directement concernées sur le terrain. Les acteurs·trices locaux du développement font partie intégrante du consortium de projet. Grâce à cette approche, le programme permet de garantir non seulement la diffusion des résultats de recherche, mais aussi leur application concrète et la mise en place d’essais pilotes en vue d’un futur déploiement à plus grande échelle.