Le FNS face au recours à l’intelligence artificielle dans les requêtes de recherche

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Les applications numériques basées sur l’IA sont de plus en plus utilisées dans le domaine des sciences également. En ce qui concerne les limites, le FNS rappelle la responsabilité personnelle des chercheuses et chercheurs.

L’intelligence artificielle (IA) est sur toutes les lèvres, et un nombre croissant de domaines, parmi lesquels la recherche et l’encouragement de la recherche, ont recours aux applications et autres outils basés sur l’IA. À l’heure actuelle, ce sont les technologies d’IA dites génératives, c’est-à-dire les applications d’IA permettant de créer automatiquement de nouveaux contenus tels que des textes, des images et des vidéos, qui font beaucoup parler d’elles.

Dans le domaine scientifique, ces outils peuvent notamment se prêter aux travaux de recherche, de rédaction et de traduction. Les chercheuses et chercheurs peuvent également s’en servir pour rédiger des requêtes. Le FNS, quant à lui, utilise des applications d’IA pour traiter les requêtes de recherche, étudiant en parallèle les autres potentiels que ces outils pourraient présenter.

Les chercheuses et chercheurs assument la responsabilité de leurs contenus

Le FNS tient à souligner que les chercheuses et chercheurs qui recourent à l’IA dans le cadre de leur travail assument l’entière responsabilité des résultats obtenus. Dans le cadre des requêtes de recherche, le principe qui prévaut est le suivant : les requérantes et requérants sont considérés comme seuls auteurs et, à ce titre, assument l’entière responsabilité du contenu de leur travail.

Toute personne envisageant de recourir à l’IA dans le domaine de la recherche doit avoir pleinement conscience des risques et des conséquences qui y sont liés. Il est impératif de réfléchir aux répercussions éthiques comme juridiques, notamment en lien avec la propriété intellectuelle ou la gestion des données confidentielles et sensibles.

De manière générale, les personnes recourant à des outils d’IA doivent en mesurer soigneusement les implications. Matthias Egger, président du Conseil de la recherche a ainsi déclaré : « Les chercheuses et chercheurs doivent s’assurer en tout temps de respecter les principes de l’intégrité scientifique, ainsi que ceux de la protection des données et de la confidentialité. » De même, il convient de prêter une attention particulière à l’indication correcte des sources utilisées.

Traitement confidentiel des requêtes de recherche

Le FNS a mis à jour ses directives concernant l’évaluation des requêtes. Les personnes requérantes sont assurées du traitement strictement confidentiel de leurs projets. La synthèse ou la traduction de requêtes entières ou de nouvelles idées au moyen d’outils d’IA générative peut contrevenir à ce principe de confidentialité. Il est en effet interdit de transmettre les données concernées à des tiers non autorisés, dont font partie les fournisseurs d’applications d’IA.

Les possibilités d’utilisation de l’intelligence artificielle évoluent à une vitesse fulgurante. L’IA étant également de plus en plus utilisée dans la recherche et l’encouragement de la recherche, le FNS suit de près les évolutions techniques et juridiques dans ce domaine et adaptera le cas échéant sa position et ses directives en la matière.

Remarque concernant l’image : cette image générée au moyen d’une IA représente une chercheuse dans un environnement de travail futuriste.